Au
Bangladesh, un enfant sur deux souffre de malnutrition avec en particulier «
des carences en micronutriments qui grèvent les possibilités de développement
physique et mental ».
4 objectifs sont fixés à Grameen Danone Foods
Limited (GDFL) :
-
Développer un produit avec une forte valeur ajoutée nutritionnelle, accessible
aux plus pauvres. Le yaourt « Shokti Doi » (« celui qui rend plus fort » en
Bengali) a été conçu en fonction des besoins nutritionnels des enfants
bangladais avec l'aide des nutritionnistes de l'ONG « Gain », ce yaourt est
composé de calcium, renforcé en zinc, fer, iode, vitamine A et vendu 6 Taka, l'équivalent
de 6 centimes d'euros
-
Améliorer les conditions de vie de la communauté par la création d'emplois qui
permettent l'augmentation du niveau de vie, puis l'enrichissement du tissu
social et du territoire
-
Protéger l'environnement et économiser les ressources
-
Assurer une activité durable, en tant que social business, la GDFL doit
parvenir à assurer sa pérennité, 99% des profits sont réinvestis pour assurer
son développement et sa perennité
Après de longues années d'étude-terrain, Muhammad Yunus réussit à familiariser les femmes avec les méthodes et l'intérêt du microcrédit, aujourd'hui 95% des emprunteurs sont des femmes. Celles-ci participent de plus en plus à l'activité économique. Les profits dégagés par ces micro-entrepreneuses étaient significatifs et profitaient davantage à la famille et au village. M. Yunus est persuadé qu'il est préférable de prêter de l'argent à des femmes qu'à des hommes car la femme investit davantage l'argent gagné pour le bien-être de sa famille, l'éducation des enfants, les dépenses de santé etc. Ces micro-entrepreneuses sont appelées les « Grameen Ladies ».
Danone
a décidé de reprendre le concept des Grameen Ladies. Cependant, au lancement
des ventes, il y a eu un fort roulement de personnels mais grâce aux conseils
d'ONG locales GDFL a réussit à fidéliser les « Grameen Ladies » en leur
déterminant une zone de vente précise non loin de chez elles et en leur
assurant une formation. Elles sont rémunérées à la commission en effectuant du
porte-à-porte. Le principe de ces projets est également de développer une
activité locale et de lutter contre l'exode rural. Ce réseau fonctionne sur la
proximité. La GDFL réfléchit sur la façon de développer au maximum l'activité
économique sur place.
La
GDFL a su être acteur dans la vie économique de Bogra en créant des emplois.
Elle commence aussi à jouer un rôle dans la lutte pour l'émancipation des
femmes au Bangladesh (voulu par M. Yunus).
Danone
a su adapter la production, l'usine, installée à Bogra (250 km au nord de la
capitale), est 50 à 100 fois plus petite que les standards habituels du Groupe.
L'objectif étant de parvenir à toucher 3 millions de consommateur potentiels. Grâce
à une enzyme appelée "stabilac", permettant de bloquer le
développement bactérien dans le lait pendant plusieurs heures, la GDFL peut
s'approvisionner auprès des paysans isolés qui apportent leur lait à la
coopérative situé à 80 km de l'usine (la GDFL prévoit de regrouper 6000 paysans
dans un an).
Par
ailleurs, Le site est équipé d'un biodigesteur, qui produit du méthane
permettant de fournir l'énergie au villageois alentours, d'une station d'épuration
et de chauffe-eau solaire permettant d'obtenir de l'eau chaude. Toutes les
installations fonctionnent au gaz et énergies moins polluantes que l'électricité,
peu présente au Bangladesh. De plus, Pendant les périodes de mousson, elle met
en place d’énormes réservoirs souterrains pour récupérer l’eau des toits de
l’usine.
Enfin,
la GDLF a su adapter la structure de financement. Danone a mis en place un
fonds novateur et spécialement dédié à ses actionnaires: le fonds
"danone.communities". Ce fonds prend la forme d’une SICAV (Société
d’Investissement à Capital Variable) gérée par le Crédit Agricole. Les
actionnaires du Groupe ont ainsi la possibilité d’investir leurs dividendes
dans des projets d’entreprise à vocation sociale financés par ce fonds au lieu
de les toucher en numéraire.
« La
SICAV danone.communities a vocation à investir, à hauteur de 90 %
minimum dans des instruments de taux, OPCVM (Organismes de Placement Collectifs
en Valeurs Mobilières) monétaires et obligataires, dans la mesure du possible
gérés selon une approche ISR (Investissement Socialement Responsable) et à
hauteur de 10 % maximum, dans des entreprises dont le premier objectif est le
développement sociétal,
via le FCPR (Fond Commun de Placement à
Risque) danone.communities". Ce dernier, a pour vocation d'investir
dans des entreprises qui ont un projet à fort impact social et qui reste en
cohérence avec l'objectif du Groupe Danone: "apporter la santé par l'alimentation au plus grand nombre".
Voir
le site http://www.danonecommunities.com